La Société Civile et
l'opposition non armée la main dans la main pour relancer le Dialogue Inter
Congolais
Par jj Nduita
Le Dialogue inter congolais est en panne. Les
Chefs des confessions religieuses protestante, catholique, kimbaguiste,
islamique et orthodoxe veulent lui redonner un second souffle pour remettre
sur les rails le processus de paix. A cet effet, il sera signé lundi 16
juillet prochain à 11h dans la salle des réunions de la Paroisse
Internationale Protestante (ECC/13eCBFC) à Kinshasa le protocole d'accord
relatif aux principes fondamentaux du Dialogue Inter congolais accetés par
les parties non signataires de l'Accord de Lusaka.
Les principes en dix points qui
seront adoptés par les forces sociales auxquelles seront associées les
forces politiques reposent esentiellement sur la réaffirmation de
l'engagement de ces parties à organiser ce forum pour aboutir à la réconciliation
nationale et à la tenue rapide des élections démocratiques, libres et
transparentes. Aussi, les parties signataires s'en tiennent-ils aux résolutions
du Conseil de Sécurité des Nations-Unies relatives à l'organisation du
Dialogue Intre congolais qui somme toute, rend identique le statut de tous les
participants.
Le protocole stipule en outre, la promotion d'une
culture de concertation, du dialogue, d'écoute et d'acceptation mutuelle des
différencec ongolaises pour préserverr l'unité dans la diversité. Il préconise
également une identification des parties réellement congolaises au Dialogue
inter congolais sans oublier la détermination des parties congolaises à se
mettre d'accord sur les intérêts majeurs du pays et à éloigner des
attitudes négatives et des préjugés préjudiciables à la reconstruction de
bons rapports entre Congolais.
Enfin, au terme de ce protocole, les toutes les
parties en conflit sont exhortées à mettre fin aux différentes violations
des droits humains et du droit international humanitaire.
A l'origine de cette prise de position des forces
politiques et de l'opposition politique, les attermoiements constatés
dans l'application des prescrits des accords de Lusaka. Selon la note
explicative qui accompagne la lettre d'invitation à la cérémonie de
signature officielle du protocole, seule l'échéance de la désignation du
facilitateur au dialogue inter congolais a été respectée jusqu'à ce jour.
Pourtant, les accords de Lusaka sont vieux de deux ans à ce jour et que dans
leur volet politique, ils préconisaient l'organisation du Dialogue inter
congolais dans les 45 jours qui suivaient la signature du texte pour se
terminer autant des jours plus tard. Ce qui aurait eu pour conséquences
la mise en place de nouvelles institutions. Rien de tout cela n'a encore été
fait.
Par ailleurs, les responsables des commissions
Justice, Paix et Sauvegarde de la Création des Eglises catholiques,
Protestantes, Kimbanguistes et Islamiques qui ont travaillé d'arrache-pied
sur le texte de ce protocole déplorent le fait que la tenue du Dialogue inter
congolais dépend aujourd'hui de la seule volonté des belligérants
signataires. Ceux-ci, selon cette logique associera au moment qu'ils jugeront opportun, les autres forces sociales et politiques non signaqtaires de ces accords. Ce qui consacrera l'exclusion, contraire à l'esprit du dernier paragraphe du prémbule de l'accord de Lusaka : " acte de l'engagement du Gouvernement congolais, du RCD, du MLC ainsi que de toutes les organisations politiques et civiles congolaises à organiser un Dialogue National sans exclusive"
Autre preuve de la marginalisation des forces
vives et de l'opposition politique, la signature en date du 4 mai 2000
toujours à Lusaka des 14 principes fondamentaux relatifs aux négociations
politiques inter congolaises sans associer l'opposition non armée et les
forces sociales. C'est ainsi qu'il a été conçu l'idée de faire
parvenir à l'opposition non armée et aux forces vives de la nation le
projet du protocole d'accord pour signature. Le document qui sera signé ce
lundi est le résultat des observations et amendements de toutes les parties
intéressées par cette démarche, peut-on lire dans la note explicative qui
accompagne le protocole d'accord en question.