PROCESSUS
DE PAIX, RESOLUTION DES CONFLITS ET RECONCILIATION EN RDC
Rév
Daniel Ngoy Mulunda Nyanga détaché de la CETA pour animer le Programme oecuménique
L’Afrique
a connu beaucoup d’organisations pour le maintien de la paix dans ce
continent. Nous citerons par exemple la Commission Paix et Réconciliation de
l’Afrique du Sud qui a joué un grand rôle pour panser les plaies de l’apparteid.
La
République Démocratique du Congo a connu plusieurs situations des crises.
Plusieurs guerres se sont succédée. Beaucoup de gens ont perdu des êtres
chers. Certains se mordent les dents attendant un jour pour se faire justice.
Toutefois, l’Eglise étant au milieu du village, ne peut pas laisser une telle
situation continuer. Elle pense à se doter des mécanismes pouvant aider à résoudre
les conflits et contribuer à la recherche d‘une paix durable.
L’Eglise
du Christ au Congo s’est beaucoup investie dans la recherche de la paix en République
Démocratique du Congo. Le bilan de la Contribution
de l'ECC au processus de paix et de réconciliation en RDC est très
éloquent.
Pour
sceller la réconciliation, un Programme oecuménique de Paix, Résolution des
conflits et Réconciliation en RDC vient de voir le jour. Ce Programme a trois
objectifs à savoir :
-
Faciliter les bélligérants à dialoguer ensemble tout en mettant
l’accent sur la contribution des Eglises qui doivent être au milieu du
village ;
-
Assurer la formation à la négociation pour que ceux qui se
rencontreront dans le cadre du Dialogue Intercongolais puissent chercher la
victoire de la RDC et non celle des individus ou des groupements politiques ;
-
Informer les partenaires de l’évolution de la situation économique,
politique et sociale du pays.
Le
programme étant très ambitieux, l’Eglise du Christ au Congo aussi bien que
d’autres Eglises et Communautés membres de la CETA ont trouvé nécessaire de
rappeler le Rév Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, jusque là Secrétaire Exécutif de
la CETA chargé des Relations diplomatiques pour venir animer ce programme vu
son expérience en la matière. Après avoir servi la CETA pendant une vingtaine
d’années comme Secrétaire Exécutif à la Jeunesse puis au Relations
Diplomatiques, Rév Daniel Ngoy Mulunda Nyanga vient d’en être détaché pour
une année afin d’aider les Eglises de la République Démocratique du Congo
à s’impliquer davantage dans la recherche de la paix.
Le
Bureau qui abrite ce programme est situé au n°15 de l’avenue 3Z dans la
Commune de la Gombe à Kinshasa.
NKULU-KANKOTE
Kisula
Le
Programme oecuménique de Paix, Résolution des conflits et Réconciliation en
RDC a du pain sur la planche
Avant
même son installation officielle qui interviendra vers la fin de ce mois, le
Programme œcuménique de Paix, Résolution des conflits et Réconciliation en
RDC doit faire face à plusieurs difficultés qui entrent dans son cahier de
charge, à savoir l’harmonisation des vues sur la participation au Dialogue
Intercongolais.
En
effet, toute l’attention du peuple congolais est focalisée vers le Dialogue
Intercongolais d’où sortira un nouvel ordre politique pour la gestion de ce
pays aux dimensions continentales. Les violons ne s’accordent pas pour définir
les critères de participations. De différents points de vues sur la matière
nous pouvons en épingler les suivants.
Pour
les uns, il faut un Dialogue inclusif où seront représentés tous les
Congolais. Pour d’autres, le Dialogue doit se limiter aux seuls huit « grands
partis politiques » et le gouvernement tout excluant la Société Civile et les
Eglises. La place que les Eglises doivent occuper dans ce forum est sujette à
caution. Vont-elles y assister en tant que composantes de la Société Civile ou
en tant que tampon de facilitation et de réconciliation ? Voilà autant de
problèmes et des questions qui sont déjà sur le bureau du
Programme œcuménique de Paix, Résolution des conflits et Réconciliation
en RDC.
Qu'à
cela ne tienne, on se souviendra que plusieurs demandes des Eglises auprès de
l’Etat ont souvent trouvé un échos favorable. Nous citerons à titre
illustratif l’amnistie générale, la tenue de la Consultation nationale, le
lieu d’enterrement de Mzee, la libération des prisonniers, l’ouverture
politique … Ces exemples témoignent à suffisance que l’Eglise est
partenaire et peut jouer le rôle de tampon pour la réconciliation. Certaines
langues suggèrent même que la coofacilitation au Dialogue Intercongolais soit
assurée par les Eglises vu le rôle joué par celles-ci dans notre pays.
Quant
à la tenue du Dialogue Intercongolais exclusif, réservé à huit partis
politiques et au gouvernement, il y a lieu de prendre en compte l’évolution
politique du ce pays. Du temps de la Conférence Nationale Souveraine, beaucoup
de soit-disant grands partis politiques n’étaient pas divisés comme
aujourd’hui. De nos jours nous remarquons l’existence de plusieurs
dissidences au sein des partis politiques. Et la question se pose de savoir si
toutes ces ailes seront au Dialogue Intercongolais, ou bien il y aura des
regroupements en alliance. Serait-il possible, dans ces conditions, de faire
avaliser mutatis mutandis les résolutions de la Conférence Nationale
Souveraine au Dialogue Intercongolais? L'avenir nous le dira.
Le
Programme œcuménique de Paix, Résolution des conflits et Réconciliation en
RDC s’attèle à harmoniser les vues es uns et des autres pour qu’une
solution soit trouvée afin que la RDC retrouve une paix durable.
NKULU-KANKOTE
Kisula