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Actualités
Informations et articles DIP 1999
Juillet99
Installation officielle de Mgr Marini Bodho
Visite de la délégation du COE au Secrétariat National de L’ECC ce samedi 10 Juillet 99
Visite de la délégation du COE au Congo/ Brazza
Audience accordée par le Président de la République Démocratique du Congo à la délégation du COE
Le Secrétaire Général du COE est enfin arrivé à Kinshasa
Le Secrétaire Général du COE prône le renforcement du dialogue entre les églises congolaises
VISITE DE LA DELEGATION DU COE EN RDC
Conseil Oecuménique des Eglises
Communiqué de Presse
13 juillet 99
LES EGLISES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ATTENDENT DU COE QU'IL COLLABORE AUX ACTIVITES EN FAVEUR DE LA PAIX
Cf. le communiqué de presse du COE du 30 juin 1999
Revenant de la République démocratique du Congo où il vient d'effectuer une visite d'une semaine, le secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), le pasteur Konrad Raiser, a dressé un bilan positif de son voyage. Nous avons pu réfléchir ensemble aux défis que les Eglises auront à affronter lors de la reconstruction de la vie sociale et politique du pays, a-t-il déclaré à son arrivée à Genève.
Il est ressorti clairement des entretiens de la délégation oecuménique avec des représentants de l'Eglise du Christ au Congo que l'on comptait beaucoup sur des organisations oecuméniques comme le COE, mais aussi sur la Conférence des Eglises de toute l'Afrique (CETA). En particulier dans le domaine de l'action pour la paix et la réconciliation entre les Eglises de la République démocratique du Congo et les Eglises du Rwanda, d'Ouganda et du Burundi, "les Eglises congolaises attendent le soutien du COE et de la CETA", a souligné le pasteur Raiser.
En outre, les Eglises congolaises s'attaquent ensemble activement à la tâche indispensable de relèvement et de reconstruction du pays et prévoient de mettre sur pied une table ronde qui, selon le secrétaire général du COE, créera les conditions permettant aux Eglises de prendre des mesures d'aide au niveau international".
Le programme de la délégation oecuménique, dont faisaient également partie le chanoine Clement Janda et M. Kwesi Dickson, respectivement secrétaire général et président de la CETA, comportait notamment des rencontres avec des représentants des Eglises membres du COE ainsi qu'avec le Comité exécutif de l'organisation oecuménique faîtière, l'Eglise du Christ au Congo, qui compte parmi ses membres de nombreuses Eglises protestantes et indépendantes n'adhérant pas au COE. La délégation a également assisté à la cérémonie d'installation du président de l'ECC, le pasteur Pierre Bodho Marini, et visité le village natal de Simon Kimbangu, fondateur d'une Eglise congolaise.
Le secrétaire général du COE a qualifié d' "ouvert" et de "nuancé" l'entretien qu'il a eu avec Laurent Kabila. Lors de cette conversation qui a duré 45 minutes, le chef d'Etat congolais a fait part de son espoir de voir s'établir un cessez-le-feu durable. Il est remarquable, a fait observer Konrad Raiser, que Laurent Kabila ait envoyé samedi dernier, encore avant sa signature, le projet d'accord de cessez-le-feu à divers secteurs de la société civile pour obtenir leurs réactions.
L'appel à un débat national sur la restructuration du pays, a ajouté le secrétaire général, est également très prometteur.
Pour toute information complémentaire, s'adresser à:
Karin Achtelstetter, Responsable des relations avec les médias
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Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 336 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.
Conseil oecuménique des Eglises
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World Council of Churches
Press Release
13 July 1999
CHURCHES IN THE DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO EXPECT THE WCC'S COOPERATION IN WORK FOR PEACE
cf. WCC Press Release of 30 June 1999
At the end of his visit to the Democratic Republic of Congo, the general secretary of the World Council of Churches (WCC), Rev. Dr Konrad Raiser, assessed the outcome of the eight-day visit to be positive. The ecumenical delegation had been able to discuss the challenges that lie ahead for the churches in rebuilding social and political life in the country, Raiser said on his return to Geneva.
In conversations with representatives of the Church of Christ in Congo (ECC), it had been clear that much was expected of ecumenical organizations like the WCC and the All Africa Conference of Churches (AACC). In the area of work for peace and reconciliation among the churches in the Democratic Republic of Congo and the churches in Rwanda, Uganda and Burundi in particular, Raiser said, "the Congolese churches look to the WCC and the AACC for support".
In addition, he said, the Congolese churches are actively tackling the essential tasks of
national rehabilitation and reconstruction in a cooperative way, and are planning to set up a "round table" that will, he said "create the conditions for international relief measures by the churches".
Also on the programme of the ecumenical delegation, whose members included the general secretary of the AACC, Canon Clement Janda, and the president of the AACC, Dr Kwesi Dickson, were meetings with representatives of WCC member churches and with the Executive Committee of the ecumenical umbrella organization, the Church of Christ in Congo, which has among its members numerous Protestant and independent churches which have not joined the WCC. The delegation also attended the ceremonial installation of the ECC president, Rev. Dr Pierre Bodho Marini, and visited the birthplace of the Congolese church founder, Simon Kimbangu.
The WCC general secretary described the conversation with Laurent Kabila as "open and nuanced". During the 45-minute interview, the Congolese head of state had expressed his hopes for a lasting ceasefire. Noteworthy, according to Raiser, was the fact that President Kabila had sent the draft of the ceasefire agreement to various social groups for their reactions last Saturday, even before its signing.
Another very promising element, he continued, was the call for a national debate - débat national' - on the restructuring of the country.
Contact: Karin Achtelstetter, Media Relations Officer
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The World Council of Churches is a fellowship of 336 churches, in more than 100 countries in all continents from virtually all Christian traditions. The Roman Catholic Church is not a member church but works cooperatively with the WCC. The highest governing body is the Assembly, which meets approximately every seven years. The WCC was formally inaugurated in 1948 in Amsterdam, Netherlands. Its staff is headed by general secretary Konrad Raiser from the Evangelical Church in Germany.
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Le samedi 10 juillet 1999 dernier en la Cathédrale du Centenaire protestant
Installation officielle de Mgr Marini Bodho
Le nouveau bureau issu des assises de la 12ème session du Synode National de l’Eglise du Christ au Congo a été officiellement installé le samedi 10 juillet dernier en la Cathédrale du Centenaire Protestant. Cette nouvelle équipe dirigeante de l’ECC est présidée par Mgr Pierre Marini Bodho que secondent les Révérends Mpereboye Mpere et Ilunga Mutaka, respectivement Vice-président et Représentant légal deuxième Suppléant.
La manifestation a commencé par une série de louange et d’adoration agrémentées par un orchestre réunissant un grand nombre des musiciens chrétiens de Kinshasa. Prenant la parole à cette occasion, le Révérend Docteur Mengi Kilandamako a appelé le peuple de Dieu à s’unir pour la gloire de Dieu en cette journée qu’il a qualifiée de bonheur.
Tirant sa prédication du dernier livre de l’Ancien Testament, Malachie 2 :1-9, le Révérend Dr Toya, de nationalité camerounaise et coordonnateur régional pour l’Afrique de la Mission Evangélique unie basé à Dar-es-Salam en Tanzanie, a transmis les salutations de la MEU à l’assemblée.
Avant d’articuler son message sur la vie de Malachie, la personne de Lévi et la Science.
L’homme de Dieu s’est appesanti sur les caractéristiques de Malachie qui, selon lui, est le dernier prophète qui a fait la transition entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Parlant ensuite de Lévi en tant que sacrificateur, l’orateur a épinglé trois concepts : la paix, la vérité et la science. Evoquant le concept de la paix, le Rev. Dr Toya a déclaré que dans l’euphorie des préparatifs de l’Accord de Lusaka, le mot qui revient en premier lieu, c’est la paix. La paix, dira-t-il, est une aspiration de tous les peuples africains. Il a vivement souhaité que cette signature ait une répercution fondamentale dans nos vies. Développant le concept de la vérité, l’orateur a déclaré que tout ce qui est populaire n’est pas toujours synonyme du vrai. Car à l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem, c’est le même peuple qui l’avait accueilli, c’est aussi le même peuple qui a jeté sur lui des pierres, renchérira le pasteur. Quant au dernier point, l’orateur a affirmé que la science dont nous avons besoin, c’est celle de la compréhension de la parole de Dieu pour une paix durable.
Selon le Rév. Dr Toya, la globalisation est égale à l’américanisme , la vraie globalisation, c’est le scandale des bénédictions pour le Congo-Kinshasa.
Cependant, le modérateur du Synode national, le Rév. Richard Okoko a rappelé le processus de l’élection de la nouvelle équipe de l’ECC et les cinq éléments fondamentaux de l’engagement. Mgr Marini Bodho a été élu comme Président national de l’ECC en remplacement de l’Evêque Bokeleale parti en retraite à la 12ème session du synode national, l’organe suprême de l’ECC, tenue du 6 au 16 août 1998. S’agissant de cinq éléments fondamentaux de l’engagement, l’orateur a indiqué que Dieu a établi 5 ministères à l’Eglise qu’il a donnée gratuitement. Cependant dans sa tâche, le nouveau président de l’ECC devra se conformer aux saintes écritures et assumer la responsabilité de résoudre les conflits et tensions dans les différentes communautés membres.
Félicitations
Trois invités de marque sont passés tour à tour à la chaire pour adresser leurs félicitations au nouveau Président de l’ECC. Il s’agit du Secrétaire Général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), le Rév. Dr. Konrad Raiser, venu de la Suisse, qui a émis le voeu de voir Mgr Marini conduire l’ECC avec sagesse et efficacité. Le Secrétaire Général de la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA), le Rév. Chanoine Janda, a, pour sa part, déclaré que l’installation de Mgr Marini coïncidait avec la signature du cessez-le-feu à Lusaka qui doit mettre un terme à la guerre qui déchire la RDC depuis onze mois. Le Cardinal Etsou, archévêque de Kinshasa a, quant à lui, salué avec beaucoup d’enthousiasme l’avènement de Mgr Marini à la tête de l’ECC.
Par ailleurs, le représentant du Chef de l’Etat, le Ministre d’Etat au Plan, le Professeur Badi-Mani Mulumba a remercié au nom du Chef de l’Etat, les organisateurs de la cérémonie pour avoir associé le gouvernement. Il a mis l’accent sur l’une des missions de l’Eglise, celle de l’élévation de la conscience humaine. Cette mission demande une attention particulière, a-t-il soutenu. Avant d’ajouter que cette église était dans les bonnes mains.
La solennité de la cérémonie était remarquable aussi bien par la qualité et le nombre important d’invités que par la médiatisation pointue de la manifestation qui était retransmise en direct à la RTNC. Outre le ministre d’Etat au Plan, on a également noté la présence de plusieurs membres du gouvernement ; des représentants du pouvoir judiciaire, des membres des corps diplomatiques accrédités en RDC, du gouverneur de la ville de Kinshasa, du bourgmestre de la Commune de Lingwala, des présidents délégués généraux, des autorités militaires, des représentants des Eglises orthodoxe et Kimbanguiste ; de la conférence épiscopale de la RDC et de la Conférence des églises du Congo-Brazzaville, des recteurs des Universités...
Qui est Mgr Marini Bodho ? Né le 30 mars 1938 dans la province Orientale, il a reçu Christ en 1948 et était baptisé en 1954. Après des études en théologie, il a été ordonné pasteur à Bunia. Docteur en Théologie et certifié en Droit comparé, Mgr Marini a promis de conduire le peuple de Dieu par la grâce de celui qui l’a appelé au ministère, en respectant l’engagement pris devant l’Eglise et les témoins. Avant d’ajouter qu’il s’engageait à interpeller les autorités politiques toutes les fois qu’elles vont déraper. C’est aussi la mission des prophètes appelés à être l’Eglise au milieu du village car l’Etat et l’Eglise sont les deux bras de Dieu.
La cérémonie a duré 3 heures 55’ avant la remise de cadeaux, suivi d’un cocktail.
Sauvé Mwepu.
Cadre à la Banque Centrale du Congo et fils Unique de l'Evêque Bokeleale (Président honoraire de l'ECC), chef du protocole de la Cathédrale du Centenaire, M. Charles Bokeleale a été assassiné le mercredi 7 juillet dernier à 19 heures vers la paroisse de la CBCO/Bandal par des hommes en uniforme. Selon des témoins, le fils Bokeleale a été interpellé par un groupe de militaires qui l’a accusé d’avoir cogné un enfant à quelques mètres de là. Face au refus de Charles Bokeleale de céder la clé de contact de sa voiture, en clamant son innocence, ses bourreaux tireront des cous de feu en l’air avant de l’abattre à bout portant devant sa fille de 22 ans, étudiante à l'université Protestante au Congo.
L’illustre disparu, a témoigné le Président National de l'ECC lors de la cérémonie d’installation, aimait beaucoup le Seigneur et le servait avec beaucoup de dévotion comme chef de protocole à la cathédrale du centenaire protestant. Il n’hésitait jamais de contribuer par ses finances et son savoir-faire à l’avancement de l’œuvre de Dieu. Il s’était même investi dans la réussite de la cérémonie d’installation du successeur de son père. Soulignons que 30 minutes avant sa mort, il s’est entretenu avec Mgr Pierre Marini Bodho en son bureau de la cathédrale du centenaire où il est allé lui faire le point de l’état d’avancement des préparatifs de la cérémonie d’installation officielle de la nouvelle équipe dirigeante de l’ECC. Mais c’était sans compter avec ce que le destin réservait.
Charles Bokeleale, la cinquantaine révolue, est certes mort mais ses bonnes œuvres demeurent et témoigneront longtemps de son engagement au Seigneur et serviront de modèle à la jeunesse. Il sera inhumé ce vendredi 16 juillet 99 au Cimetière de la Gombe
L'ECC présente ses condoléances les plus attristées à la famille de l'illustre disparu.
Jean-Pierre Seke
Visite de la délégation du COE au Secrétariat National de L’ECC ce samedi 10 Juillet 99
(par Nduita Lepuazo)
Après avoir assisté le matin à la cathédrale du centenaire protestant à la cérémonie d’installation solennelle de Mgr Pierre Marini Bodho, président National de l’ECC(Eglise du Christ au Congo), la délégation du COE s’est rendue au secrétariat National de l’ECC pour poursuivre des entretiens avec le Comité Exécutif National de cette Eglise.
Ce deuxième entretien a porté essentiellement sur des questions restées en suspens lors du dernier entretien entre les deux parties voici quelques jours. Il s’agit notamment de la contribution du COE à l’émergence des laïcs protestants engagés dans la politique et qui devront y travailler selon l’éthique apprise et des questions relatives à la démocratie et à la réhabilitation du pouvoir économique des protestants.
Des échanges des vues entre la délégation du COE et les membres du Comité Exécutif National il se dégage deux grandes tendances : la première voudrait que toutes les questions suscitées par des discussions entre les deux parties fassent l’objet d’une table ronde entre d’une part, les partenaires extérieurs de l’ECC et celle-ci de l’autre. Ce cadre devrait permettre de redéfinir certaines choses à la lumière de l’évolution de la situation en RDC. La deuxième tendance se préoccupe de gérer la situation présente en attendant d’en arriver à la table ronde. Pour ce faire, il est préconisé de donner une forme définitive à un certain nombre des projets déjà existant en rapport avec l’éducation civique, l’éducation à la démocratie ou encore aux élections. Le travail est déjà fait dans ce sens par le conseil des laïcs protestants que l’on appelle ici le MILAPRO(ministère des laïcs protestants), mais cela ne suffit pas encore.
Il a été admis que ce travail et beaucoup d’autres allant dans le même sens soit poursuivi cette fois-ci avec plus d’expertise avec le soutien du COE qui a déjà acquis une longue expérience en la matière.
Au-delà de toutes ces considérations il est à noter que le COE bénéficiera également du concours de la MEU(mission évangélique unie), basée en Allemagne. Celle-ci, du moins sa coordination de l’Afrique, basée à Dar-es salaam ,travaillera en réseau avec le COE sur des questions évoquées plus haut.
Synthèse de la journée du 11 juillet 1999
(par Nduita Lepuazo)
La délégation du COE a commencé sa journée par un culte d’action de grâce à la cathédrale du centenaire protestant, culte organisé par les églises et communautés membres du Conseil.
L’honneur est naturellement revenu au Secrétaire Général du COE de transmettre le message du jour. Ce message était tiré de la lettre de Paul aux Ephésiens1 : 11-20. Dans cette exhortation, Rév Dr Konrad Raiser en appelle à l’unité des chrétiens peu importe leurs divergences doctrinales respectives. Il s’inspire, pour ce faire, de l’image du cadre dans lequel est célébré le culte : la cathédrale du centenaire protestant. Le secrétaire général du COE voit en ses murs d’enceinte des symboles d’exclusion selon qu’on est " saint " ou pas. Pourtant, rappelle-t-il, Christ en triomphant de la mort, a aboli toute loi ou une quelconque séparation entre ceux qui le suivent. Du reste il n’a jamais déclaré qu’il laisserait des églises, mais plutôt une Eglise. Tenter de légitimer ses convictions doctrinales sous prétexte que celles des autres sont forcément mauvaises ou encore faire ses instincts égocentriques sous quelque prétexte que ce soit équivaudrait à crucifier de nouveau Christ .
Le culte terminé, la délégation du COE s’est dirigé au Secrétariat National de l’Eglise du Christ au Congo pour une conférence de presse à laquelle étaient conviés plus d’une dizaine des journalistes aussi bien de la presse écrite que de l’audiovisuel. Après les présentations d’usages et une brève description de ce qu’est le COE et de l’objet de sa visite sans oublier ce qu’a déjà fait sa délégation en une semaine de visite en RDC, Rév Dr Nkulu, le responsable du service de communication de l’ECC a ouvert le débat pour les journalistes.
L’essentiel de leurs préoccupations ont porté principalement sur l’apport du COE dans la reconstruction de la RDC et sur les impressions de la délégation à l’issue de son séjour au Congo sans oublier des questions relatives à la prolifération des sectes et autres ministères en RDC et au rapprochement entre chrétiens et non chrétiens.
En réponse à toutes ces préoccupations, le Secrétaire Général du COE a tenu d’abord à rappeler que le Conseil ne devrait nullement être considéré comme un organisme d’assistance, mais plutôt comme une communauté fraternelle de ceux qui confessent Christ. A ce titre, l’on ne devrait pas en surestimer les capacités d’assistance aux églises membres comme c’est le cas aujourd’hui. Toutefois pour ce qui concerne la RDC, il a été adopté que le travail d’assistance du COE ne commencera qu’après la guerre.
Pour ce qui concerne les impressions du COE au terme d’une semaine de visite, le Secrétaire Général se garde de faire le moindre commentaire à ce sujet se contentant de dire qu’il était encouragé par les efforts que ne cessent de fournir les églises de al RDC pour tout de même bien évoluer malgré la crise actuelle.
Concernant la prolifération des sectes en RDC et les risques de désagrégation des églises traditionnelles comme le redoutent certains, Rév Dr Konrad Raiser a
tenu à préciser qu’il n’était nullement dans les intentions du COE qui ne cesse de prôner l’unité des églises dans le monde de se mettre à saper ce qui fait son credo même. C’est dans ce même cadre que le COE entreprend ces derniers temps de renouer le dialogue avec les fidèles d’autres confessions religieuses.
Visite de la délégation du COE au Congo/ Brazza
(Par Nduita Lepuazo)
Vendredi 9 Juillet 1999, la délégation du COE s’est rendue à Brazzaville capitale du Congo.
Arrivée, la délégation s’est dirigée au Palais du parlement pour rencontrer le Président du Conseil National de Transition, M. Justin Koumba.
Après les présentations d’usage, le Secrétaire Général du COE, Rév. Dr Konrad Raiser a circonscrit l’objet de la visite du COE au Congo/Brazza.
Prenant la parole à son tour, le Président du Conseil National de Transition a retracé l’historique des turbulences socio-politiques qui ont conduit à la guerre du 5 Juin 1997, puis à l’avènement du régime Sassou Nguesso.
Il apparaît à la lumière de son exposé que le Congo, à l’instar de beaucoup de pays africains connaît des périodes troubles cycliques. Pour revenir à la Guerre de 1997, M. Justin Koumba a indiqué qu’elle était le fait du Régime Lissouba, réfractaire à l’instauration de la démocratie au Congo.
Le président du Conseil National de Transition estime en outre que cette volonté de l’ancien Président Lissouba et de ses hommes de voir la guere se prolonger au Congo se traduit par leurs refus de faire la paix avec le régime en place au Congo.
Toujours selon M. Justin Koumba, le Gouvernement Congolais a déjà exprimé sa réelle détermination à œuvrer pour la paix. Il reste que la partie adverse, c’est-à-dire celle du régime déchu refuse la main tendue du gouvernement.
Dans ces conditions, le gouvernement congolais attend du COE une implication dans la recherche des solutions à la crise en ramenant l’autre camp à la table des négociations.
Tout en restant ouvert à toute négociation avec la rébellion , le gouvernement congolais est encore prudent au regard des tueries des missionnaires en mission de bons offices au Nord du Congo.
La délégation du COE a été également reçue le même jour par le ministre Congolais de la défense, M. Pierre Lekounzou. Avec lui il a été question de la situation préoccupante du Congo. Le ministre a invité le COE à prier pour le pays et à sensibiliser la communauté internationale sur le drame que vit le peuple congolais.
La délégation du COE a quitté Brazzaville aux alentours de 17 heures pour Kinshasa où elle devait être reçue par l’archevêque de Kinshasa , Le cardinal Frédéric Etsou.
Audience accordée par le Président de la République Démocratique du Congo à la délégation du COE
Le Président KABILA rassuré de la contribution du Conseil Oecuménique de Eglises dans les efforts pour la paix et la reconstruction du Congo
(Rév. Mutombo Ndalamba & Nduita Lepuazo)
La délégation du COE conduite par Rév. Dr. KONRAD RAISER, Secrétaire général du COE a été reçue par le Président de la République Démocratique du Congo, Mzee Laurent Désiré KABILA, ce mercredi 7 Juillet 1999 sous le coup de 12 h.
Les entretiens entre la délégation du COE et le président congolais ont porté sur la situation de guerre que connaît actuellement la RDC et sur les voies et moyens de l’implication du Conseil pour une paix durable et la reconstruction du Congo.
Après avoir circonscrit l’objet de sa visite au Congo, Rév. Dr. Konrad Raiser a réitéré le vœu du COE de voir la paix restaurée. A ce sujet, il a loué les efforts entrepris par les protagonistes pour mettre fin à la guerre et salué la signature prochaine de l’accord de cessez-le-feu de Lusaka.
Le COE qui n’attend que la fin de la guerre en RDC se dit prêt à participer à l’effort de reconstruction de ce pays.
Prenant la parole en deuxième lieu, le chef de l’Etat Congolais a décrit dans ses grandes lignes la situation actuelle de son pays. On retient de son intervention que la guerre actuelle, du reste injuste, aurait déjà pu se terminer depuis longtemps si cela n’avait tenu qu’à la seule volonté du gouvernement congolais. Le chef de l’Etat Congolais a rappelé à ses hôtes le caractère pacifique du peuple Congolais qui ne demande qu’une chose : la justice, gage du développement. Le développement de la RDC aura un effet contagieux dans la région de l’Afrique Centrale en particulier et en Afrique en général.
Toute fois , pour en arriver là, le Congo a besoin de paix et aussi de l’assistance de la Communauté Internationale. Ainsi donc, pour le Chef de l’Etat Congolais, les priorités actuelles se résument en ces points :
En réponse à ces propos , le Secrétaire Général du COE a indiqué que le Conseil continuait de prier pour le Congo mais aussi de contribuer à défendre sur le plan international les valeurs aussi mobiles que la paix, la justice ou encore le respect de la souveraineté des Etats.
Le Secrétaire Générale du COE est en visite pastorale auprès des Eglises et Communautés Chrétiennes de la République Démocratique du Congo.
RAPPORT DE LA JOURNEE DU 07 JUILLET 1999.
(Par Nduita Lepuazo)
La délégation du COE a commencé sa journée de mercredi 7 juillet 1999 par une rencontre avec les femmes et les jeunes des Eglises et Communautés membres du Conseil.
La rencontre a essentiellement porté sur la présentation des mémos de ces deux catégories au COE suivie de la réaction à chaud des membres de la délégation du Conseil à la lumière des questions soulevées par les mémos. Bien entendu, l’assistance a su poser quelques questions à cette délégation.
En bref, le mémo des jeunes lu par le président urbain de l’union de la jeunesse protestante (UJP) en appelle instamment à la fin de la guerre de la RDC, cette guerre qui fait trop de victimes parmi les jeunes. Dans leur mémo, les jeunes souhaitent voir le COE user de toute son influence auprès de ceux qui financent la guerre pour que s’arrête cette tragédie.
Au-delà de cet aspect, les jeunes pensent déjà à l’après-guerre avec son cortège de dégâts sur tous les plans. Dans un pays où tout ou presque est à reconstruire, les jeunes sont d’avis que l’Etat congolais, dans sa configuration actuelle ne saura pas faire face au coût de cette reconstruction. Aussi, espèrent-ils que le COE soutiendra la RDC dans ses efforts de reconstruction autant qu’il aidera les jeunes congolais à – du moins les désœuvrés – à apprendre un métier pour leur avenir.
Enfin, les jeunes ont attiré l’attention du COE sur ce qu’ils appellent " l’agression spirituelle " de l’islam vis-à-vis des chrétiens ici au Congo à coup de certains faveurs comme l’octroi des bourses d’études ou encore d’emploi.
Quant au mémo des femmes, lu par la déléguée des femmes Kimbanguistes, il décrit la malheureuse condition de la femme congolaise. " Déshumanisée " par la précarité des conditions de vie en RDC, marginalisée par cette même société qui prône son émancipation..., la femme congolaise ne désarme pas pour autant. Elle se démène pour sa survie à travers des micro-projets. Ce n’est pas tout, elle préoccupe également de son avenir et de l’amélioration de sa condition en sensibilisant le plus des femmes possibles avec ses moyens de bord.
Au COE, les femmes demandent de relancer le projet ECLOF pour leur permettre de mener à bien leurs initiatives.
Tout en se disant ému des efforts fournis par les femmes congolaises, Rév Dr Konrad raiser a promis que le COE se penchera sur les cas soulevés dans les mémos des femmes et des jeunes. Toutefois, a-t-il prévenu, nul ne devait s’attendre à un miracle de la part du Conseil qui ne fait que la politique de ses moyens.
L’échange de vues entre la délégation du COE et les jeunes comme les femmes a soulevé également la question de l’annulation de la dette des pays du tiers-monde. A ce sujet, le Secrétaire Général du COE estime que le chemin parcouru jusque-là n’a pas encore satisfait les pays du tiers-monde et que beaucoup reste encore à faire. Les démarches se poursuivent pour arriver à l’annulation de la dette de ces pays avant le jubilée de l’an 2000.
Cette rencontre a été interrompu par la visite rendue auprès du chef de l’Etat Congolais, Mzee Laurent Désiré Kabila. Dans notre dépêche de demain nous parlerons de cette rencontre.
Après cet entretien avec le chef de l’Etat, la délégation s’est rendue à Nkamba, fief de l’Eglise Kimbanguiste.
Le Secrétaire Général du COE est enfin arrivé à Kinshasa
.Par Rév. Dr. Nkulu Kankote Kisula
Reportée à trois reprises, la visite du Secrétaire Général du COE est devenue une réalité. En effet, depuis plus de trois ans, les Eglises et Communautés de la République Démocratique du Congo avaient demandé au Secrétaire général du COE pour qu’il leur rende une visite pastorale. Cette demande fut acceptée et il a fallu attendre beaucoup de temps pour arriver à sa concrétisation.
En effet, le Secrétaire Général du COE est arrivée en république Démocratique du Congo au moment où cette dernière traverse l’un des moments tristes de son histoire marquée par la guerre d’agression.
Rév Dr Konrad raiser est arrivé à Kinshasa dimanche 4 juillet 1999 par un régulier de Swiss air qui a atterri à l’aéroport de N’djili vers 18 heures 30’, soit une trentaine de minutes d’avance sur l’horaire habituel, ce qui a surpris les autorités de l’Eglise congolaise venue pour l’accueil protocolaire. Dans la suite du Secrétaire Général, on a noté la présence de Mme Evelyn Appioh et de M. Hubert Van Beek ; Mme Agnes Aboum étant arrivée vers 12 heures 45’ avec la délégation de la CETA composée du Rév. Chanoine Clément Janda, Rév. Dr Kwesi Dickson et de Mme Karimi Kinoti respectivement Secrétaire Général de la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA), Président de la CETA et Responsable de la Communauté des Eglises et Conseils d’Eglises de la région des Grands-lacs et de la Corne de l’Afrique. (CECCLACA).
Aucune activité n’était prévue pour la soirée de dimanche car le premier contact entre le Secrétaire Général du COE et les Chefs d’Eglises congolais était prévu pour lundi matin.
La première rencontre qui a eu lieu au Centre d’accueil Kimbanguiste a connu la participation des délégations du COE, et de la CETA, du Conseil des Eglises du Congo/Brazzaville, des chefs d’Eglises et Communautés membres du COE, de la Présidence Nationle de l’Eglise du Christ au Congo et le représentant de l’Eglise Catholique romaine.
Dans son mot de bienvenue, Rév Dr Kitikila Dimonika, Président du Bureau national de concertation des Eglises et Communautés membres du COE en RDC a brossé le tableau sombre de la situation socio-politique de la RDC.
Du point de vue politique, on peut relever ce qui suit : blocage du processus démocratique, perturbation du fonctionnement des institutions, opposition d’une rébellion armée, présence de plusieurs armées étrangères, recrudescence de l’insécurité, violations des droits de la personne humaine, massacres et déportation des populations, tentative de partition du pays...
Sur le plan économique il y a l’affectation des ressources du pays au profit de la guerre, réduction de l’offre des biens de première nécessité, la destruction de l’infrastructure, spoliation des produits miniers, la destruction de la faune et de la flore...
Sur le plan social, on remarque un nombre assez considérable de pertes en vies humaines, la misère croissante, la dégradation des infrastructures de base comme les écoles, les hôpitaux, Le non paiement des salaires du pouvoir d’achat, la désagrégation des familles, les communications sont coupés... il y a beaucoup de réfugiés et des déplacés de guerre.
Sur le plan religieux, les Eglises sont bondées des fidèles mais ces derniers ne parviennent plus a subvenir aux besoins de l’Eglise.
Voilà un tableau très sombre qui pousse les chrétiennes congolais à espérer que le Secrétaire général du COE sera leur interprète auprès des Eglises soeurs des pays agresseurs et des gouvernements occidentaux pour que la paix revienne en République Démocratique du Congo.
En réponse à cette interpellation, Rév Dr Konrad Raiser à souligné le fait qu’il compatit aux souffrances du peuple congolais. Le Conseil Oecuménique des Eglises aussi bien que la CETA se sont engagés à amener les Eglises les pays des Grands-lacs à s’entendre et à dialoguer car il est temps que les problèmes africains soient traités par les Africains. Voilà pourquoi le COE soutient toutes les initiatives visant à résoudre la crise en RDC.
Le chanoine clément Janda, Secrétaire général de la CETA a renchéri en explicitant les différentes rencontres organisées par la CETA sur la crise congolaise et les différents documents qui y ont été produits. Il a insisté sur le fait que les Eglises africaines doivent s’organiser, se mettre ensemble pour qu’elles soient bien écoutées.
Cette première rencontre du Secrétaire Général a été très bénéfique car elle a permis aux uns et aux autres de dialoguer et de préfigurer des interventions futures.
Le Secrétaire Général du COE prône le renforcement du dialogue entre les églises congolaises
Par Nduita Lepuazo
" Nous sommes venus entendre ou mieux écouter la vie et le témoignage chrétien en RDC ", déclarait en substance le Secrétaire Général du COE, Rév. Dr Konrad Raiser, dans son adresse de lundi 5 juillet 99 aux représentants des communautés et églises membres du Conseil Oecuménique des Eglises (COE) réunis au Centre d’accueil Kimbanguiste à Kinshasa. Et pour une première rencontre, Rév Dr Konrad Raiser qui s’est donné suffisamment de temps pour écouter toutes ces églises auxquelles a été joint le Président national de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) a retenu le besoin d’un dialogue permanent entre les églises de la République Démocratique du Congo (RDC) d’une part, et entre les représentants des églises membres du COE et les partenaires extérieurs au cours d’une table ronde dont les contours pourraient être définis au fil des discussions entre le COE et les églises de la RDC.
A l’origine de cette proposition du Secrétaire Général du COE, la situation de grave crise que traverse la Sous-région des Grands-Lacs en général et la RDC en particulier. Cette situation, ou comme l’ont décrit divers intervenants au cours des débats, aboutit aujourd’hui à la clochardisation de l’homme créé à l’image de Dieu. D’où la nécessité pour l’Eglise de la sous-région des Grands-Lacs de donner de la voix pour relever d’innombrables défis qui se posent dans la société actuelle.
Pour y arriver, cette Eglise doit faire sa propre introspection afin de se donner le profil adéquat par rapport à sa mission prophétique, pour reprendre l’expression de Rév. Dr Dickson Kwesi, président de la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA).
En clair, une telle Eglise devrait, dans l’entendement du Rév Dr Konrad Raiser, aplanir toutes les divergences de quelque nature que ce soit qui pourrait en fragiliser l’efficacité. Le Secrétaire général du COE estime, en outre que les Eglises de la RDC qui font partie de cette grande famille devraient arriver à une parfaite identité de vues sur certaines questions fondamentales. Il s’agit, on s’en doute, des questions comme les attributions du comité de concertation – structure mise en place en mars de l’année dernière par les représentants des communautés et Eglises membres du COE par rapport à l’Eglise du Christ au Congo dont font partie une dizaine des membres du COE et du rôle que doit jouer celui-ci ne pas être un facteur de déstabilisation pour certaines églises du Congo.
A la lumière des explications fournies par Rév. Tshimungu Mayela, Représentant Légal de l’ECC/32-CPK, il apparaît que cette structure se veut un cadre de concertation pour les communautés et autres églises pourront ainsi disposer d’un cadre approprié pour discuter des questions liées au COE ou encore à la CETA dans la mesure où toutes ces communautés ne font pas partie de l’ECC.
La nouvelle structure serait-elle parallèle à l’ECC ou lui ferait-elle concurrence ?
En tout cas, nul n’ose répondre par l’affirmative à cette question. Surtout pas le président national de l’ECC qui a simplement invité le COE à faire preuve de beaucoup de doigté dans la gestion des demandes d’adhésion en son sein de crainte que les communautés de la RDC ne s’en trouve déstabilisées.
Conscient de cette menace qui pèse sur les relations entre l’ECC et le COE et conscient du rôle déterminent que ne cesse de jouer l’ECC vis-à-vis du COE auquel elle est liée, par une si longue histoire, M Hubert Van Beek, de l’équipe " relations avec les églises et la communauté œcuménique " a appelé les Eglises de la RDC à prévenir le COE de toute dérive constatée dans ses rapports avec les autres églises.
La délégation du COE et celle des églises membres de cette institution se retrouveront demain mardi pour poursuivre les discussions avant de rencontrer les professeurs et étudiants des Facultés de Théologie Protestante et Kimbanguiste. Toutefois le matin, le Secrétaire Général du COE s’est rendu à l’Ambassade d’Allemagne pour présenter ses civilités à son Ambassadeur.
Pour rappel, la réunion du lundi 5 juillet a réuni les représentants de l’ECC/23- CEC, de l’ECC/15-CBCO, au l’ECC/27-CMCO de l’armée du salut, de l’Eglise Kimbanguiste, Copte, Orthodoxe...
VISITE DE LA DELEGATION DU COE EN RDC
Synthèse de la journée du mardi 6 juillet 1999
(Par Nduita Lepuazo)
La délégation du COE a poursuivi ses entretiens avec les Eglises et Communautés membres toujours au Centre d’accueil Kimbanguiste. L’essentiel des débats a tourné autour des pistes de réflexions sur des voies de sortie de la crise actuelle en RDC et dans la Sous-région des Grands-Lacs.
Après avoir suivi l’état de lieu de la situation présente en RDC et le point de diverses initiatives de règlement pacifique du conflit initiées par les églises de la RDC, le Secrétaire Général du COE a épinglé quelques pistes de solution à la crise. On retiendra au nombre de ces pistes de solutions ce qui suit :
Peu après dans la journée, la délégation du COE s’est rendue à l’Université protestante au Congo pour une conférence-débat à l’intention des professeurs et étudiants des facultés de Théologie Protestante et Kimbanguiste sur le mouvement œcuménique.
Dans son mot de circonstance, le Rév. Dr Konrad Raiser a commencé par circonscrire l’objet de sa visite à l’Université Protestante. Il en ressort que le COE entendait s’entretenir avec les formateurs des Théologiens et autres Pasteurs dans la mesure où le mouvement œcuménique s’intéresse également aux questions théologiques qui sous-tendent la réflexion des théologiens congolais ainsi qu’aux problèmes théologiens spécifiquement congolais.
Abordant la vision théologique du mouvement œcuménique, Rév. Dr Konrad raiser s’est fait l’apôtre de la théologie de la reconstruction, piste de réflexion recommandée pour un continent aussi ravagé par le conflit qu’est l’Afrique.
Le Rév. Dr. Dickson Kwesi, Président de la Conférence des Eglises des Etats de Toute l’Afrique qui renchérissait sur le même thème, a préconisé que l’enseignement de la théologie dans les institutions qui en ont la charge soit fondé sur l’interaction entre la culture du milieu et les enseignements dispensés par des institutions de la place.
A la lumière de ce propos a été soulevée la question de la croissance quantitative et qualitative des Eglises en Afrique. Il se trouve qu’en Afrique la croissance ne dépasse guère la seule quantité. C’est là l’un des défis majeurs de l’Eglise aujourd’hui autant que le fait pour la formation théologique de sortir du carcan des dénominations respectifs qui l’ont vu naître.
En somme l’Eglise d’aujourd’hui doit œuvrer pour l’unité des chrétiens. Ainsi doit-on, par exemple ménager des sensibilités aussi variées que la jeunesse ou les femmes dont les revendications ont été de tous les temps mal comprises.
Au-delà de cette question de formation abondamment commentée, l’accent a été également mis sur la vocation dans le Chef de ceux qui sont appelés à diriger les Eglises. Il appartient aux formateurs d’y veiller mais aussi aux responsables des communautés de qui les potentiels candidats reçoivent le quitus pour entamer leurs études en théologie.
Par ailleurs, face à l’intérêt croissant des Eglises congolaises pour le mouvement œcuménique et au manque d’information sur cette question, beaucoup de participants à la conférence ont souhaité voir le COE mettre à la disposition des Eglises qui le désirent toute la documentation sur le mouvement œcuménique.
Il a été en outre souhaité que soient multipliés des colloques sur des question liées à l’Eglise face à la société. Comme pour apporter un début de réponse à ce vœu, la CETA a prévu pour le mercredi 7 juillet un séminaire-atelier sur la mission des Eglises en temps de crise, séance qui sera animée par Rév. Kwesi Dickson.
Après la visite au Centre Interdiocésain de l’Eglise Catholique et la rencontre avec les Eglises indépendantes au siège de l’Eglise Lumière, la délégation du COE a eu des entretiens avec le Comité Exécutif Nationale de l’ECC (Eglise du Christ au Congo) au Secrétariat National de cette Eglise.
Deux points essentiels ont constitué le menu de ces entretiens, à savoir, la situation préoccupante de la RDC et les relations entre l’ECC et le COE.
De ces deux points, il est à retenir d’une part, la volonté de l’ECC de voir la guerre se terminer vite pour que la vie reprenne son cours normal dans ce pays et que l’Eglise s’implique dans la gestion de la chose publique à travers ses fils ; d’autre part, que les relations entre l’ECC et le COE soient fondées sur l’unité de l’Eglise du Christ. En outre, Mgr Marini Bodho a invité le COE a se faire l’avocat de l’ECC auprès de certains organismes pour qu’ils soutiennent l’œuvre des laïcs protestants.
En réaction à ces propos, Rév Dr Konrad Raiser a loué les efforts fournis par l’ECC pour sortir de l’ornière. Il a également indiqué que le mouvement œcuménique continuerait d’entretenir de bonnes relations avec l’ECC. Et d’ajouter que l’existence du comité de concertation des Eglises membres du COE ne devrait nullement être perçue comme une menace pour l’ECC.
Par ailleurs, le Secrétaire Général est revenu sur l’idée de la convocation d’une table ronde qui réunirait les partenaires extérieurs et les Eglises bénéficiaires d’assistances pour étudier des voies et moyens de faire parvenir l’assistance aux nécessiteux.
Rév Dr Konrad Raiser a profité de son entretien avec le Comité Exécutif de l’ECC pour lever l’équivoque sur les rumeurs de l’inféodation du COE aux confessions non chrétiennes. Tout en reconnaissant les tentatives de rapprochement avec ces confessions pour un dialogue constructif, Rév Dr Konrad soutient que le mouvement œcuménique, Communauté fraternelles des Eglises prêchant Christ comme Seigneur et Sauveur n’en perd pas pour autant son identité. En s’approchant de ces communautés, le COE ne fait qu’accomplir la volonté du Seigneur qui invite à s’aimer. Sans plus. N’ayant pas disposé d’assez de temps pour approfondir des discussions avec le Comité Exécutif National de l’ECC, la délégation du COE a jugé utile de programmer une autre rencontre avec celui-ci pour poursuivre des discussions. Les sujets traités lors da le rencontre du 6 juillet étant d’une importance capitale.
Assez tard dans la soirée, la délégation du COE qu’accompagnait celle du Comité Exécutif National de l’ECC a été invitée à une réception à la résidence de l’Ambassadeur d’Allemagne à Kinshasa.
Pour la journée de demain, la délégation s’entretiendra avec les jeunes avant de se rendre à Nkamba, fief de l’Eglise Kimbanguiste dans le Bas-Congo.
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